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L’aromathérapie

Connaissez-vous l’aromathérapie ? A la Maison médicale de Tilleur, cela fait déjà un petit bout de temps que nos infirmières se sont lancées dans l’utilisation de cette thérapie dans le cadre des soins qu’elles prodiguent au domicile des patients. Et on a vraiment envie de partager ça avec vous.

Qu’est-ce que l’aromathérapie ? C’est l’utilisation d’huiles essentielles à des fins thérapeutiques.

Une huile essentielle « est une substance odorante et volatile, non grasse, extraite d’un végétal sous forme liquide. C’est un extrait aromatique provenant des organes d’une plante, soumis à la distillation par entraînement à la vapeur d’eau. » (Baudoux, Aromathérapie, 2017).

Simple, pensez-vous ? Détrompez-vous ! L’utilisation des huiles essentielles exige une bonne connaissance en la matière. Tout comme pour les médicaments classiques, dits « allopathiques », l’aromathérapie nécessite certaines précautions d’emploi, elle peut provoquer des effets secondaires, voire être toxique. Notre équipe, à la Maison Médicale, a la chance de compter parmi ses infirmières une collègue, Manon, qui a suivi la formation en Aromathérapie scientifique et médicale au Collège International d’Aromathérapie Dominique Baudoux.

Lavande & calandula

Pour le moment, notre principale utilisation de l’aromathérapie, au sein de la Maison Médicale, repose sur une synergie simple d’huile essentielle de lavande combinée à de d’huile de macération de calendula.

« Concrètement, après réalisation d’un test allergique, le mélange peut, par exemple, être utilisé en prévention contre l’apparition d’escarres chez les patients alités. Cet usage a prouvé son efficacité au cours des derniers mois chez plusieurs bénéficiaires de soins », explique notre infirmière-aromathérapeute, Manon Thyssen.

Récemment, nos infirmières ont également commencé à utiliser un spray contenant une autre synergie pour traiter les mycoses cutanées. L’aromathérapie peut donc avoir aussi un effet préventif.

Comment les traitements à base d’aromathérapie se prennent-ils ? Plusieurs voies d’administration sont possibles, notamment sous la langue (« sublingual »), par voie orale, cutanée, rectale ou encore atmosphérique (grâce à un diffuseur).

Nos infirmières ont l’intention d’élargir le recours aux huiles essentielles à d’autres problèmes de santé. Quelques exemples de troubles qui peuvent être traités par les huiles essentielles: eczéma, prévention des lésions liées à la radiothérapie (« radiodermite »), hémorroïdes, hématomes, nausées, genoux douloureux (« gonalgie »), etc.

Des questions concernant cette thérapie naturelle ? N’hésitez pas à contacter la Maison Médicale, qui vous mettra en contact avec l’équipe infirmière.

Le diabète

Vous, ou l’un de vos proches, êtes atteint de diabète. Le médecin vient de vous l’annoncer. Après un moment de stupeur bien légitime, 1000 questions vous viennent à l’esprit. Qu’est-ce, cette maladie ? C’est grave ? C’est lié au taux de sucre dans le sang, non ?

Le diabète est une maladie chronique. Elle se soigne, mais ne se guérit pas. Votre médecin va vous expliquer votre cas en particulier, ainsi que les habitudes de vie qu’il serait souhaitable de modifier et le traitement qui va être mis en place. Vous pouvez, bien sûr, lui poser toutes vos questions. Il est très important que vous compreniez bien ce qui vous arrive afin de pouvoir changer vos habitudes, prendre vos médicaments correctement, faire vos contrôles de glycémie et, ainsi, participer à la prise en charge de votre maladie pour qu’elle n’entrave pas trop votre vie au quotidien.

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Le diabète est une maladie de l’insuline. Cette hormone, naturellement fabriquée par notre pancréas, sert de « clef » pour ouvrir la porte de nos cellules et y laisser entrer le sucre (glucose) dont elles ont besoin pour fonctionner.

Quand l’insuline ne fait plus son job correctement, c’est tout le corps qui trinque. Soit c’est la serrure des cellules qui coince comme si elle ne reconnaissait plus la clef (on parle d’« insulino-résistance »), soit c’est le pancréas qui, épuisé, et ne produit plus assez d’insuline. Résultat : le taux de sucre (glucose) dans le sang grimpe. On peut s’en rendre compte en mesurant sa glycémie (petit test facile à faire soi-même à la maison). Une glycémie dite normale (à jeun) varie entre 70 et 100 mg/dl de sang. Nous vous expliquerons, à la Maison médicale, où se situe la vôtre, et ce que cela implique en termes de risques pour votre santé et de type de traitement.

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Outre votre médecin référent, d’autres personnes peuvent vous aider chez nous.

Christine Lachaussée est notre diététicienne. Elle est la personne-ressource qui va vous donner (en consultation individuelle ou collective) toutes les infos utiles pour avoir une alimentation à la fois équilibrée et adaptée au diabète. Les deux premières séances (20,28€) sont en grande partie remboursées par l’INAMI.

« Après avoir fait un bilan nutritionnel avec le patient, j’aborde, lors de différentes séances, des sujets aussi divers que la composition des repas pour avoir des menus équilibrés, la répartition des glucides (sucres) et des lipides (graisses) ou la connaissance des édulcorants (faux sucres) », explique Christine. « Ma mission est de mettre à la disposition des personnes diabétiques une information de qualité afin de leur permettre d’améliorer leurs connaissances et leur compréhension des mécanismes de la maladie. » Qu’est-ce que le diabète ? Quelles collations ? La place de l’alcool, des aliments « allégés », la répartition des repas en fonction du traitement, le décodage des étiquettes des produits alimentaires… sont autant de sujets sur lesquels Christine peut répondre pour améliorer la prise en charge des malades et minimiser leur risque de complications. C’est toute notre philosophie : des soins optimaux, pour une meilleure qualité de vie.

« Les séances collectives ont lieu une fois par mois à la Maison médicale », poursuit la diététicienne, « Ces réunions encouragent une dynamique de communication et d’échanges entre patients et soignants, créent du lien social pour lutter contre l’isolement, favorisent les échanges d’expérience et le partage de vécu entre personnes diabétiques et leurs proches lors d’activités organisées par le groupe collectif en présence également de l’infirmière, du médecin ou de différents thérapeutes (kiné, dentiste), suivant la thématique. »

Elisabeth Godard est votre seconde personne de référence. « Avec ma formation d’infirmière ayant une expertise particulière en diabétologie, je suis une sorte « d’éducatrice » en diabète : ça consiste à apprendre au patient (et à ses proches) tout ce qui a trait à la maladie pour qu’il puisse la comprendre et adapter son comportement afin d’avoir un meilleur état de santé. Comment agit le médicament prescrit et comment le prendre, l’équilibre alimentaire (en collaboration avec Christine, la diététicienne), l’exercice physique, le tabagisme, les soins des pieds, les bonnes réactions en cas d’hypo/hyperglycémie, les adaptations de traitement/alimentation en cas de ramadan ou de voyage en avion, les remboursements et avantages mutuelles … Bref, j’accompagne le patient dans les différentes phases d’acceptation de la maladie et je l’aide à avancer. »

L’objectif principal de cette prise en charge pluridisciplinaire est d’éviter les complications à court et à long terme de la maladie, comme les troubles cardiovasculaires (risque d’infarctus, d’AVC), l’amputation de membres (pied diabétique), etc. « Concrètement, à chaque diagnostic de diabète, j’en suis informée par votre médecin traitant et je contacte le patient pour lui donner rendez-vous. Je vois les patients tous les trois mois, puis deux fois par an lorsque les apprentissages sont connus et/ou le diabète équilibré. Si le traitement change (injections d’insuline), je vois le patient plus régulièrement et lui apprend les différentes techniques dont il va avoir besoin (prise de glycémie, piqûres). »

Les consultations ont lieu au cabinet à Tilleur, le vendredi après-midi ainsi qu’une matinée. Les rendez-vous peuvent aussi se faire à Sclessin ou à domicile, si besoin. « Je vois le patient entre 30 et 45 minutes, sa pression artérielle et son poids sont contrôlés, et un examen du pied réalisé tous les 18 mois. Je vérifie aussi le suivi par un ophtalmologue et/ou un diabétologue si nécessaire. » Le contenu des consultations est toujours notifié dans le dossier informatisé du patient et consultable par son généraliste.